Olomouc | ||
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Administration | ||
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Pays |
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Région |
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District | Olomouc | |
Région historique | Moravie | |
Maire Mandat |
Antonín Staněk 2014 - |
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Code postal | 779 00 | |
Démographie | ||
Population | 100 378 hab. (2017) | |
Densité | 971 hab./km2 | |
Géographie | ||
Coordonnées | 49° 35′ 43″ nord, 17° 15′ 07″ est | |
Altitude | 219 m | |
Superficie | 10 336 ha = 103,36 km2 | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : République tchèque |
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Liens | ||
Site web | Site officiel [archive] | |
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Olomouc (prononcé en tchèque : /ˈolomou̯ʦ/; en allemand : Olmütz; prononcé en allemand : /ˈɔlmʏʦ/ ; en polonais : Ołomuniec ; prononcé en polonais : /ɔwɔˈmunjɛʦ/ ; en dialecte local : Holomóc ou Olomóc) est une ville de la République tchèque, chef-lieu de district et capitale régionale. Elle se trouve dans la région historique de Moravie. Sa population s'élevait à 100 378 habitants en 20171 (480 000 habitants environ pour l'ensemble de l'aire urbaine).
Olomouc est, avec Brno, le centre historique, politique, religieux et universitaire de la Moravie. Elle abrite l'Université Palacký et l'archevêché de Moravie. Elle est la ville principale du pays de Hana (Haná ou Hanácko en tchèque) qui a conservé une identité culturelle marquée dans le contexte tchèque.
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Olomouc se trouve au centre-nord de la Moravie, sur les rives de la Morava, à 65 km au nord-est de Brno, à 78 km à l'ouest-sud-ouest d'Ostrava et à 209 km à l'est-sud-est de Prague2.
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Des fouilles archéologiques récentes ont dévoilé l'existence d'un camp romain dans l'enceinte de la ville d'Olomouc confirmant la présence des légions romaines remontant depuis la Pannonie. La légende remontant à la Renaissance et selon laquelle Jules César aurait fondé la ville reste, à ce jour, invérifiale, comme l'étymologie du nom de la ville Iuliomontium (Mont Jules) qui serait devenu Olomutium puis Olomutz.
Pendant le Moyen Âge, Olomouc et Brno rivalisent pour la prééminence en tant que capitale de la Moravie. Olomouc, qui reste à ce jour la métropole religieuse morave, perd définitivement la suprématie politique en 1640 : l'empereur Ferdinand III lui préfère alors Brünn (Brno, aujourd'hui) plus méridionale et donc plus proche de Vienne, alors que la guerre de Trente Ans éclate et que la noblesse morave, dans sa grande majorité, embrasse la religion protestante. L'occupation d'Olmütz, de 1642 à 1650, par les troupes protestantes suédoises affaiblit définitivement la ville d'un point de vue économique. Les décennies suivantes voient l'écart entre les deux villes s'accentuer. Reconquise par les armées impériales, Olmütz se voit dotée de fortifications par l'impératrice Marie-Thérèse, reine de Bohême et de Hongrie.
Jusqu'en 1918, la ville de Olmütz - Olomouc fait partie de l'empire d'Autriche), puis de l'Autriche-Hongrie (Cisleithanie après le compromis de 1867, ville autonome du district de même nom, l'un des 34 Bezirkshauptmannschaften en Moravie3. Le nom de Ollmütz fut aussi utilisé avant 1867.
La cour impériale autrichienne se réfugie à Olmütz lors de l'insurrection viennoise d'octobre 1848.
Cependant, Olomouc est surtout connue des historiens sous son nom allemand d'Olmütz, à l'occasion de la « reculade d'Olmütz ». Frédéric-Guillaume IV de Prusse renonce à unifier l'Allemagne, malgré les mouvements nationalistes allemands qui le poussent à prendre la tête d'une Allemagne réunifiée. Il est en effet en butte à l'opposition de l'empereur François-Joseph. Son chancelier, le baron Otto Theodor von Manteuffel rencontre à la Conférence d'Olmütz du 29 novembre1850 son homologue autrichien Edmond de Schwarzenberg et lui fait part de sa renonciation. Les nationalistes allemands comprennent qu'il faut briser par la force l'opposition autrichienne, ce que Bismarck, nommé en 1862 chancelier de Prusse, fera en 1866, après la bataille de Sadowa.
De fortes tensions existent à Olomouc dès la fin du xixe siècle entre les populations de langue tchèque et allemande. La population du centre-ville (la ville historique), majoritairement allemande s'oppose alors à celle des faubourgs qui est majoritairement tchèque, ce qui retarde la démolition des remparts et l'extension de la ville. Après l'indépendance de la Tchécoslovaquie, le Grand Olomouc (Velká Olomouc) est enfin créé en 1919 avec annexion à la ville de deux faubourgs et onze villages.
La population germanophone, dans sa grande majorité, accueille très favorablement l'occupation nazie, qui fait suite aux accords de Munich ; le conseil municipal, totalement germanisé, propose même de donner le nom d'Adolf Hitler à la place principale de la ville. L'antisémitisme se développe en son sein et la synagogue est détruite lors de la nuit de Cristal. L'importante population juive est peu à peu déportée et disparaît presque entièrement dans la Shoah.
Le patrimoine bâti est pour l'essentiel épargné par la guerre ; seule l'horloge astronomique du xve siècle est détruite par les troupes allemandes en retraite. À la suite des accords de Potsdam, la libération voit le départ des derniers germanophones qui n'avaient pas déjà fui avec le repli de la Wehrmacht.
Recensements (*) ou estimations de la population de la commune dans ses limites actuelles4 :
La ville d'Olomouc peut s'enorgueillir d'un centre ancien très vaste et bien préservé, classé secteur sauvegardé (městská památková rezervace, selon la terminologie tchèque), le second du pays en étendue après celui de Prague, qui comprend un nombre important de monuments, palais et églises. La ville haute s'est développée autour de l'ancien château des margraves de Moravie, actuel enclos de la cathédrale (Václavské náměstí) : elle était essentiellement ecclésiastique et aristocratique. La ville basse, constituée à partir de différents noyaux historique, était essentiellement bourgeoise; elle est aujourd'hui centrée sur deux places monumentales, Horní náměstí (place haute) et Dolní náměstí (place basse).
Parmi les monuments civils, on citera en particulier :
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Très ancien centre religieux et citadelle de la Contre-Réforme, la ville et ses alentours possèdent de nombreuses églises et institutions religieuses des époques gothique et baroque, mais aussi du xixe siècle. Les plus notables sont :
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Un riche ensemble de fontaines fut édifié à l'époque baroque pour orner les places de la ville et récemment restauré et complété :
Miroir du déclin de la ville, l’université fondée en 1573 par la Compagnie de Jésus, est dissoute en 1860 par François-Joseph Ier. Elle sera rétablie en 1946 et prend le nom d’université Palacký, en hommage à František Palacký, historien et homme politique tchèque qui joua un rôle clé dans la renaissance culturelle et nationaliste tchèque au xixe siècle.
La ville possède plusieurs lycées. Le plus important est le lycée slave d'Olomouc qui fait partie des dix lycées les plus prestigieux de la République tchèque6, notamment grâce à sa section franco-tchèque qui a fêté en 2015 ses 25 ans7.
L'équipe de hockey sur glace d'Olomouc évolue en 1re division depuis la saison 2014-2015. Le club a été le premier champion de République tchèque lors de la saison 1993-19948.
Le semi-marathon d'Olomouc a lieu chaque année au mois de juin. Cette compétition est labélisée « or », par l'IAAF.
Le Sigma Olomouc est un club de football qui évolue en 1re division du Championnat de République tchèque de football et qui joue ses matchs au stade Andrův.
La ville accueille quatre matchs du Championnat d'Europe de football espoirs 2015.
La gare centrale d'Olomouc se situe sur la ligne ferroviaire du SC Pendolino entre Prague, Pardubice et Ostrava.
Le tramway d'Olomouc, circule depuis 1899 dans la ville d'Olomouc. Sept lignes forment un réseau d'une longueur de plus de 38 kilomètres.