3. L'arrivé des Slaves
Le déclin de l'empire Romain commença au IIème
siècle. Toute la frontière, s'étendant de Regenbourg à l'Everest, subit les
attaques des Germains, Saremates et Daces.
La Mésie supérieure (Serbie) était constamment pillée par des groupes isolés
qui réussissaient à traverser la frontière, elle subissait également des rafles
d'habitants. Peu à peu, la région s'appauvrissait, les terres étaient
délaissées et le peuple se réfugiait dans les cités fortifiées.
Les Goths, qui atteignirent la mer Noire,
se firent battre par l'empereur Claudio en 269 dans la région de Nis. En 325,
l'empereur Constantin décide de réformer l'empire, il choisit pour nouvelle
capitale Byzance. C'est en 395 sous Théodose que s'effectue le partage de
l'empire Romain, il est divisé en deux : l'empire d'Occident et L'empire
d'Orient.
Les Goths continuent d'attaquer l'empire. Ils s'emparent de la Mésie supérieure
et s'allient avec l'empereur Théodore. Mais ils continuent d'attaquer et finissent
par piller Rome, l'ancienne capitale.
Le Vème siècle voit l'arrivé des Huns. Leur chef
Attila (434-463) s'empare de 70 villes et se rapproche de Byzance. Un accord
est alors conclu avec un lourd tribu pour l'empire. Les Huns occupent le
territoire au nord de Nis. La Mésie supérieure est, à cette époque, dévastée,
les villes détruites, la population a fui ou a été tuée.
Après la mort d'Attila son empire s'effondre et les territoires sont à nouveau
peuplés par des tribus Barbares.
Pendant le règne de l'empereur Justinien 1er (527-565), les cités fortifiées
des Limes sont reconstruites : Singidunum (Belgrade), Viminacium (Kostolac),
Pinkum (Veliko Gradiste), etc.
Vers la fin du VIème siècle les Slaves
commencent à arriver en petit groupe dans la région et forment des tribus. Au
début du VIIème siècle ils s'implantent en masse sur le territoire Byzantin.
Héraclus permit au tribus serbes et croates quittant leurs habitats du nord des
Carpates de s'établir dans leurs territoires actuels après en avoir chassé les
Avars.
C'est en 822, qu'il est fait référence pour la première fois aux Serbes dans un
texte disant qu'ils détenaient une bonne partie de la Dalmatie (Sorabi quae
magnum Dalmatiae partem obtinere dicitur). A cette époque le territoire occupé
par les Serbes était : la Drina supérieure, Piva, Tara, la vallée de l'Ibra et
la Morava de l'ouest. Au XIIème siècle, Duclan écrivait que la Serbie était
divisée en deux région la Bosnie et la Rassie.
Les magyares
sur le Danube
À la fin du IXe siècle, après les grandes
migrations, les Magyars, une tribu finno-ougrienne fuyant les Petchnègues,
arrivèrent en Pannonie. Sous le commandement d'un chef semi-légendaire Árpád,
ils conquirent la Moravie, avancèrent vers la péninsule italienne et firent des
incursions en Allemagne. Leur expansion vers le sud les menèrent jusqu'au
Danube, où il rencontrèrent l'empire Byzantin.
À cette époque, les deux grandes cités sur le Danube étaient Belgrade et
Branicevo (situé à 10km de Klicevac). En raison d'incursion répétée des
magyares et de pillage, les relations entre les Hongrois et l'empire Byzantin
se détériorent. Les magyares attaquent la cité de Belgrade. Après l'avoir
conquise, il construisent, avec les pierres du mur de fortification, la ville
de Zemun sur l'autre rive de la Save. La ville de Branicevo est également
pillée.
L'empereur Byzantin, Jean II Comnène, en remontant le Danube par la mer Noire
débarque à Hram (aujourd'hui Ram à 9km de Klicevac). Il combat l'armée magyare
et réoccupe Branicevo en 1128. Un accord de paix est signé. En 1182, les
magyares menés par Bala III conquièrent à nouveau Belgrade et Branicevo, mais
pour une courte durée, car les villes sont offertes en dot à l'empereur Isac
Angel II.
En 1189, les croisés traverse Branicevo. Étienne Nemanja le fondateur du
premier royaume de Serbie, reçoit Frédéric Ier Barberousse (1122-1190),
empereur du Saint Empire et instigateur de la troisième croisade, lors de son
passage à Nis.
Quelques années plus tard l'armée magyare menée par Kalajan réoccupe les ville
de Nis et Branicevo. Il n'y a aucune donnée historique sur Branicevo pour la
période du début du XIIIème siècle.
Origines des
Slaves
Les premiers Slaves étaient des fermiers et des
bergers vivant dans les marais et les forêts de l'actuelle Pologne de l'Est et
à l'ouest de la Russie, de la Biélorussie et de l'Ukraine (entre l'Oder et le
Niémen). À partir de 150 apr. J.-C., les peuples slaves commencèrent à migrer
dans toutes les directions. Au nord, ils suivirent les fleuves traversant les
forêts de Russie, occupant des territoires peuplés par des peuples finnois et
baltes qu'ils absorbèrent en grande partie. À l'ouest, ils rencontrèrent des
populations germaniques et celtiques à l'époque où ceux-ci occupaient une
grande partie de l'Europe centrale. Au VIIe siècle, les Slaves étaient parvenus
au sud jusqu'aux mers Adriatique et Egée.
L�Antiquit� en Hongrie.
I) L�h�ritage politique et religieux de la Hongrie :
II) Ce qu�il reste de l�Antiquit�
en Hongrie :
Introduction : Cette ann�e Trait d�Union s�est int�ress� � la Hongrie, pays d�Europe centrale rentr� dans l�Union
Europ�enne (UE) lors de l��largissement de 2004. Une des
conditions n�cessaires � la rentr�e
dans l�UE est d��tre un pays � europ�en �, ce qui n�cessite un certain h�ritage culturel, en plus de son appartenance au continent Europe,
deux de ces h�ritages
culturels appartiennent � l�Antiquit� : avoir re�u l�h�ritage culturel des grecs et avoir connu
la domination de l�empire
romain et l�une de ses religions : le
christianisme. Ainsi, nous pourrions nous demander en quoi la Hongrie est-elle
bien pr�sente dans l�Europe antique et en quoi les h�ritages de cette derni�re demeurent-ils pr�sents dans ce pays ?
I) L�h�ritage politique et religieux de la
Hongrie :
�������� 1�) L�h�ritage politique :
Bien que la Hongrie ne soit pas incluse dans les
territoires occup�s par
les cit�s ath�niennes, la Hongrie dispose d�un syst�me
politique h�rit� des grecs : la d�mocratie. En effet, la Hongrie est une r�publique, o� le peuple choisit son pr�sident via le droit de vote. Mais cela ressemble fort peu � la d�mocratie ath�nienne car
dans ce r�gime, seul une partie de la population est
d�sign�e sous le statut de citoyen (la d�mocratie ath�nienne distingue les citoyens des m�t�ques et
des esclaves ; pour �tre
citoyen, il faut �tre un
enfant l�gitime de parents citoyens, �tre un homme, avoir 18 ans minimum, avoir
fait l��ph�bie et �tre
inscrit sur les registres des d�mes.
De plus jusqu�au VI�me on peut devenir esclave pour dettes) et
eux seuls ont le droit de vote. Les citoyens se
r�unissent � l�Eccl�sia pour �lire les Strat�ges (10 magistrats, commandent l�arm�e ainsi
que la flotte et appliquent les lois). Sont tir�s au sort parmi les citoyens � l�Eccl�sia les membres de la Boul� (500 bouleutes, pr�parent le travail de l�Eccl�sia en examinant les propositions de lois) et de l�H�li�e (6000
h�liastes, jugent les affaires priv�es ou publiques). Enfin les membres de l�Eccl�sia votent les lois, le budget et l�ostracisme (bannissement temporaire d�un citoyen jug� dangereux pour la cit�). Les points communs avec le r�gime hongrois sont la s�paration des trois pouvoirs (dans la d�mocratie ath�nienne, le pouvoir judiciaire appartient au peuple via l�ostracisme et � l�H�li�e, le pouvoir ex�cutif appartient aux Strat�ges et le pouvoir l�gislatif � la Boul�
et � l�Eccl�sia elle
m�me) et le fait de pouvoir �lire certains de ses dirigeants.
Mais la Hongrie
est aussi une r�publique,
un syst�me politique datant de la p�riode romaine mais s�arr�tant en 27 avant J-C avec l�empire d�Octavien.
Le syst�me romain est moins s�lectif que le syst�me grec, en effet les plus pauvres font
aussi parti de l�Assembl�e du peuple via le Concile de la pl�be qui �lit les membres du Tribuns de la pl�be qui acc�dent
au S�nat. De l�autre cot�
les citoyens plus riches acc�dent� � diff�rent Comices : les Comices curiates, les Comices centuriates
et les Comices tributes qui �lisent
des magistrats, ces magistrats tels que les Questeurs, les Ediles, les Pr�teurs, les Consuls et les Censeurs qui acc�dent plus tard au S�nat.
Tout cela est r�sum� dans ce sch�ma :
2�) L�h�ritage religieux :
La religion des grecs �tait polyth�iste mais la Hongrie n�as pas �t� touch�e par les grecs, les terres n��tant peupl�es que par des thraces et des illyriens vers 500 avant J-C
puis par des scythes et des celtes, elle n�a donc pas �t� impr�gn�e de la
religion des grecs, une religion polyth�iste (plusieurs dieux sont v�n�r�s) o� les dieux ont des caract�res humains (jalousie, �) ainsi qu�un
domaine dans lequel il intervient (Dionysos pour le th��tre et le vin, Art�mis pour la chasse, �) et qui honore certains h�ros comme H�racl�s. Mais
la Hongrie a �t� en partie une province romaine, la Pannonie,
qui faisait parti d�s le Ier si�cle de l�Empire
romain. Une autre partie de la Hongrie actuelle faisant aussi partie de la
Dacie, une autre province de l�Empire.
Sur cette carte de l�Empire romain, la Pannonie est le num�ro 20 et la Dacie le num�ro 22 :
La Hongrie �tant dans l�Empire
romain, elle a donc �t� en contact avec la premi�re religion des romains, une religion
polyth�iste proche de celle des grecs (elle
reprend certains dieux, mais en change le nom, bien qu�elle est des mythes propre � elle tels que le mythe de Romulus et Remus), mais elle a aussi �t� confront�e au
christianisme, une religion monoth�iste (un seul dieu est v�n�r�) qui s�est diffus� dans
tout l�Empire apr�s l�acte de
l�empereur Constantin de faire du
christianisme la religion officielle de l�Empire. Aujourd�hui,
nous pouvons dire que le christianisme en Hongrie est un h�ritage de ce pass�, car m�me si les tribus du pays venus en 895 ne
se convertissent que plus tard, le christianisme est n� sous l�Empire romain et m�me
si le pays � de fortes minorit�s juive et musulmane, du fait de son pass� r�cent, le pays est majoritairement chr�tien avec 67,5% de la population
catholique, 20% calviniste et 5% luth�rien.
II) Ce qu�il reste de l�Antiquit� en Hongrie :
Comme il est dit un peu plus haut, la
Hongrie n�as pas �t� peupl�e par les grecs, ainsi, il n�y a pas de ruines b�timents grecs mais la Hongrie a �t� romaine. Deux villes en Hongrie �tait importante au temps des romains : P�cs et Aquincum. La premi�re se situe au Sud de la Hongrie et a �t� romanis�e, mais
elle n�a pas �t� visit�e lors du voyage alors que la seconde n�est autre que la ville de Budapest o� le voyage a eu lieu. Aquincum poss�dait un campromain (car Aquincum �tait une ville forteresse
et un poste fronti�re entre
le monde romain et le monde barbare), un ancien amphith��tre de 14 000 places, des insulae
(litt�ralement, �le, servant � d�signer
les habitations de m�me
taille regroup�es en �lots), un aqueduc (pour achemin� l�eau) et des thermes car depuis l�Antiquit�,
Budapest est une ville de bains.
Voici quelques photos des ruines d�Aquincum :
Cette premi�re photo montres les ruines d�Aquincum avec derri�re le mus�e pr�sent pr�s des ruines.
Cette deuxi�me photo montre les ruines de l�amphith��tre.
De plus, de cette ancienne ville romaine reste le Cardo , le quadrillage
des routes par les romains, encore pr�sent dans le quartier de Budapest recueillant les ruines d�Aquincum.
.